Un bilan de compétences : ce n'est pas que parler travail
- Laura Gazzoli
- 13 juin
- 2 min de lecture

J'ai passé 2h de séance de bilan de compétences à ne pas parler une seule seconde du travail de ma cliente.
Cela vous étonne ? C'est pourtant souvent le cas.
Avec la méthode d'accompagnement de ESSOR Carrière, nous prenons le temps d'aborder votre vie personnelle : confiance en soi, estime de soi, valeurs, passions, limites...
A travers ces sujets, je vous accompagne dans un chemin d'introspection nécessaire, car nous ne pouvons pas engager un projet de reconversion si les bases de notre vie sont instables, voire toxiques.
Je repense, par exemple, à ce jour où une cliente arrive épuisée, malade, le corps qui lâche et les émotions en pagaille.
Faire la séance telle que prévue ? Inutile.
Prendre le temps d'être une oreille attentive et sans jugement ? Indispensable.
Alors pendant deux heures, je l'ai écouté car c'était le bon moment pour elle de libérer sa parole.
Le bon moment pour elle de me confier être victime de violences conjugales.
Ok Laura, mais t'es pas psy !
Pas besoin. Je suis assistante sociale donc je sais apporter une oreille attentive, une "écoute active" comme on dit dans notre jargon pro. Avec mon expérience d'assistante sociale, je maitrise l'art d'ouvrir avec douceur les tiroirs fermés, de lire les pensées dans les regards échangés, de mettre des mots sur les silences.
Mais surtout, j'ai moi aussi été victime de violences conjugales. Se confier à une paire, une personne qui vous comprend, ça n'a pas de prix.
Utiliser ma propre vie pour mieux vous accompagner, c'est un outil que je sors souvent de ma besace. Aborder mes failles, en toute transparence, c'est un gage d'humilité qui me semble essentiel pour établir une relation de confiance. Montrer qu'il n'y a pas de hiérarchie entre l'accompagnant·e et l'accompagné·e, qu'on est ensemble sur le même chemin, c'est la meilleure des postures.
La preuve : à la fin de la séance, elle m'a avoué avoir plus appris sur elle lors de ces deux heures qu'en 3 séances avec sa psy, car elle a pu se confier à quelqu'un qui a su lire entre les lignes et qui la comprend. Ensemble, nous avons réfléchi à comment se sortir de cette situation d'emprise. Ainsi, elle a compris que son mal être actuel n'est pas lié à son poste.
Elle a compris que si elle n'apprend pas à dire non, si elle ne sait pas se prioriser, et qu'elle continue de se sacrifier pour le bien-être des autres en s'oubliant, alors nous aurons beau construire n'importe quel nouveau projet professionnel, son mal-être sera toujours là.
Je suis Laura GAZZOLI, l'assistante sociale avec TDAH qui t'aide à t'épanouir à l'école ou au travail, et qui forme les managers à recruter neuro-inclusif.
Ensemble, agissons pour un monde du travail où chaque individu a sa place.
On s'appelle ? Je propose des appels découverte gratuit et sans engagement.
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